Un rendez-vous chez un de mes médecins. Mon refus de participer à une recherche clinique de médecine génomique personnalisée nous entraîne tous les deux dans des espaces peu habituels.
Mais pourquoi refuser ? La critique est politique, elle est dirigée contre le capitalisme, la technoscience et le réductionnisme de la médecine. Mais peut-on critiquer le progrès scientifique tout en vivant arrimé-e à ses dispositifs ? Peut-on refuser les avancées de la médecine, notamment génétique, quand on lui doit la vie ? Ce jour-là, il a fallu prendre position.
De cette rencontre, est né un texte, un dépliage de la situation, une divagation pour réfléchir à l’influence de la génétique sur nos manières de comprendre le monde, et sur sa pratique de subjectivation basée sur l’extraction, l’ordonnancement, la hiérarchisation et le feedback.
La proposition est donc un moment d’échange (récit ou atelier) autour de ce texte et de ses thèmes, pour tenter de défricher le rôle de la génétique comme idéologie « objective » de la prédiction et du contrôle.